De la pizza express du midi au camion à pizza en centre-ville en passant par la pizza haut de gamme, les concepts de pizza ne cessent de se multiplier.
Cela s’explique en effet par l’engouement des Français pour la consommation de la pizza.
Les Français consomment annuellement 10 kilos de pizzas et passent au deuxième rang des plus grands consommateurs d’Europe.
Nul doute que la pizza offre véritablement de réelles perspectives en matière de rentabilité.
Pour mettre toutes les chances de leur côté, certains optent d’ailleurs pour l’ouverture d’un camion à pizza.
C’est une belle initiative, car ce mode d’exploitation confère de nombreux avantages.
Si comme beaucoup d’entrepreneurs, vous songez également à ouvrir un camion à pizza, il importe de savoir réellement à quoi vous attendre : Avantages et inconvénients, budget à prévoir, camion à choisir, autorisations nécessaires, statut juridique.
Comme vous l’auriez compris, l’ouverture d’un camion pizza nécessite une réelle préparation, afin de sauvegarder votre investissement.
C’est justement le but de ce dossier. Vous découvrirez dans cet article, tout ce qu’il faut savoir à propos de l’ouverture d’un camion pizza.
Mis à part l’obligation de suivre une formation hygiène alimentaire et de détenir relativement le permis d’exploitation adapté, il n’existe pas une formation ou un diplôme requis pour ouvrir un camion à pizza. Et pourtant, on se rend compte qu’il faut véritablement des dispositions préalables pour se tirer d’affaire et assurer une gestion efficace.
Parmi ces qualités, on peut citer :
Cette qualité permet de bien négocier avec vos fournisseurs, en ce qui concerne l’achat de matières premières ou de fruits frais. Avoir le sens du commerce vous permet également de mettre les stratégies en place pour mieux fidéliser votre clientèle.
L’organisation est une donnée essentielle. Cela implique de planifier les actions à mener dans le temps nécessaire. C’est le sens de l’organisation qui vous permet par exemple d’anticiper les commandes, de gérer l’approvisionnement et d’assurer un suivi régulier des besoins à pourvoir.
L’activité de vente de pizza connait parfois des temps d’affluence. En pareille circonstance, il est possible de se faire accompagner de quelques collaborateurs.
Mais un bon pizzaïolo doit également savoir toucher à tout, même en l’absence de collaborateurs pour des raisons diverses. La réussite de votre activité de pizza implique donc d’être autonome, afin de suppléer au besoin les collaborateurs.
En fonction de l’évolution de son activité et du lieu de situation de son camion pizza, l’exploitant peut s’entourer d’une main d’œuvre : Restaurateur, caissier, homme de service…
Cette capacité managériale implique également des notions de gestion des ressources humaines. Il faudra alors disposer des prérequis en matière de droit du travail, sécurité sociale et savoir-vivre.
Toutes ces qualités sont en effet indispensables pour l’exploitant de camion pizza. C’est pour cela qu’il existait autrefois un stage préalable à l’installation (SPI), avant de faire l’objet d’une suppression par la loi Pacte de 2019.
Vous voulez ouvrir un camion à pizza ? C’est une réelle opportunité d’affaires. Vous profiterez de plusieurs avantages.
Contrairement aux pizzérias classiques, l’exploitant d’un camion à pizza n’a pas besoin d’un local fixe. Il n’est donc pas astreint au paiement d’un bail commercial, sauf peut-être s’il a loué le camion en question.
Avec une pizzéria classique, l’exploitant est limité à son espace de vente. Cela fait que sa clientèle est plus ou moins fixe, excepté les clients intermittents. Mais avec le camion à pizza, vous avez la possibilité de diversifier votre clientèle. En plus de cela, vous n’êtes pas limité à un seul emplacement.
Comme vous le savez, en fonction des saisons et des centres d’intérêt, certains sites sont plus favorables à la vente de pizza contrairement à d’autres. C’est en cela que le camion à pizza offre une grande opportunité pour la vente de pizza.
Comparativement à la pizzéria classique, le camion à pizza ne nécessite pas un grand budget. Mis à part le fait que vous ne payez pas de bail commercial, l’aménagement du camion à pizza est encore moins exigeant.
L’autre avantage du camion à pizza est lié au fait que les procédures administratives d’enregistrement sont moins complexes. Elles sont assez simplifiées. Cependant, tout n’est pas si rose dans ce secteur. Le choix d’un camion à pizza présente également des inconvénients.
Il existe généralement 3 contraintes majeures liées à l’ouverture d’un camion à pizza :
Si vous possédez un camion à pizza, la loi ne vous habilite pas à proposer à votre clientèle, la consommation sur place. Cela s’explique par le fait que l’activité de vente de pizza à travers un camion fait partie de la vente à emporter. Si vous envisagez de proposer la consommation sur place, il faudra alors adresser une demande d’autorisation de vente à consommer sur place auprès des autorités municipales.
Par ailleurs, pour un début, cette option de camion à pizza peut s’avérer payante. Mais au fil du temps, l’entreprise va s’agrandir et l’espace risque de devenir trop petit.
En outre, le choix de l’emplacement est très important lorsque vous envisagez d’ouvrir un camion à pizza. À noter que la validation de ce choix est soumise à des autorisations préalables. Il faut également savoir que la mairie peut en outre vous refuser cette autorisation.
Ouvrir un camion à pizza n’est pas moins un investissement. À ce titre, il est très prudent de savoir à quoi vous en tenir pour ce qui concerne le plan financier. Attention à ne surtout pas sous-estimer le coût réel d’une telle opération.
C’est en ayant une approche chiffrée que vous pourriez vous fixer des objectifs. Trois critères essentiels permettront d’établir le prévisionnel financier :
Il faut savoir en effet que la marge de production est importante dans le secteur des pizzérias. Vous ne le savez peut-être pas, mais on appelle marge de production, la différence entre le prix de vente du produit et son coût de fabrication.
Pour ce qui concerne les dépenses, en dehors des investissements, il faudra prévoir :
Il faudrait par ailleurs considérer un autre poste de dépense important : Le camion à pizza.
Le choix du camion constitue le principal investissement. Le futur pizzaïolo peut décider de l’acheter ou de le louer.
Là encore, il faudra choisir entre l’achat de camion à pizza neuf et le camion à pizza d’occasion.
Le principal avantage du camion à pizza d’occasion réside dans son coût moins élevé. Il est accessible avec 10 000 euros environ. Mais il faut toutefois redoubler de vigilance pour ne pas faire les frais d’une vente abusive, tant en ce qui concerne le prix que la qualité des différentes pièces.
Il est d’ailleurs conseillé de faire recours à un professionnel qui s’y connait en matière de camion à pizza. De plus, s’assurer que l’engin respecte les conditions d’hygiène et de sécurité est important.
Sachez toutefois que des offres en matière de vente de camion à pizza sont assez fréquentes. Vous n’auriez donc aucun mal à trouver le camion d’occasion qui convient à vos préférences.
L’idéal est cependant d’opter pour un camion à pizza neuf.
Si vous envisagez cette option, il va de soi que cela va largement influencer votre prévisionnel financier. Le grand avantage est que la voiture est conforme à la législation en vigueur.
Y sont déjà intégrés les points d’eau potable, le lave-main, les matériaux résistants au feu… Pour votre information, il faudrait toutefois savoir que le prix d’un camion à pizza équipé avec une cuisine aux normes, se situe généralement entre 30.000 et 100.000 euros.
Avec cette option, vous n’avez presque rien à aménager, car cela nécessite très peu d’adaptation.
On conseille cette option au pizzaïolo qui voudrait évaluer la rentabilité de son projet. Car il faut l’avouer, la location du camion à pizza n’est véritablement pas rentable sur une longue période.
Achat de camion à pizza neuf, d’occasion ou location de camion… Quoi qu’il en soit, votre camion doit se conformer à plusieurs obligations légales :
Tous ces critères ne sont pas fixés au hasard. Vous êtes tenu de les respecter. En effet, en cas de survenance d’un incident, vous serez tenu pour responsable.
On considère le pizzaïolo comme un commerçant ambulant. C’est ce qui fait qu’il est obligé de solliciter deux autorisations majeures :
Le pizzaïolo dans l’exercice de son activité peut décider d’occuper soit un domaine public, soit un domaine privé. Dans chacun de ces cas, il faudrait solliciter une autorisation d’occupation.
Si vous envisagez d’occuper le domaine public, vous aurez à adresser une demande d’autorisation auprès de l’autorité municipale. À noter que cette autorisation peut vous être refusée. Cependant, l’arrêté de refus doit être motivé et indiquer clairement les voies de recours qui s’offrent au requérant.
Si l’administration vous accorde l’autorisation, il faudra payer une redevance qui est unilatéralement fixée par elle.
Pour bénéficier de cette autorisation, 3 conditions sont à respecter :
ü Il faut détenir la carte de commerce ambulant
À noter que cette autorisation pour occuper un emplacement, doit être renouvelée dans les mêmes conditions que celles de la demande. Le pizzaïolo doit donc la renouveler à chaque fois qu’il traverse une nouvelle commune.
L’occupation d’un emplacement relevant du domaine privé, est également soumise au paiement d’une contrepartie fixée par le propriétaire des lieux.
Il faudrait toujours exiger que l’autorisation soit écrite et que les termes du contrat soient clairement définis. Cela vous permettra d’anticiper les mauvaises interprétations du contrat.
Le pizzaïolo est un commerçant ambulant. À ce titre, il est tenu de disposer d’une carte de commerce ambulant, afin d’exercer son activité en dehors de la commune sur laquelle se trouve le siège social de son activité.
Pour obtenir cette carte, il faudra fournir des documents d’identité et des documents relatifs à la forme juridique de son entreprise. L’administration vous délivrera une carte provisoire d’un mois en attendant de disposer d’une carte définitive.
La détermination du statut juridique est une donnée essentielle pour l’ouverture d’un camion à pizza. C’est le statut juridique qui conditionne l’existence de votre entreprise.
Vous pouvez ainsi facturer vos clients en toute légalité. On distingue généralement deux formes juridiques : L’entreprise individuelle et les sociétés commerciales. À vous de voir si vous comptez démarrer seul ou en compagnie d’autres associés.
Pour commencer seul, il existe 3 formes juridiques :
Le grand avantage de la microentreprise réside dans la simplicité des formalités relatives à sa création. Il faudra tenir un journal de recettes et de dépenses. Quant à la déclaration d’activité, elle se fait en ligne et ne dure généralement que le temps de quelques clics.
Cependant, la microentreprise présente quelques inconvénients :
Le pizzaïolo a la possibilité de choisir entre deux formes d’entreprise individuelle : L’Entreprise Individuelle classique ou l’Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL).
Dans l’un ou l’autre cas, vous devez enregistrer votre entreprise au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS). L’avantage tient au fait qu’il n’existe pas de plafonnement de ressources. Voilà qui donne plus de garanties dans les perspectives d’évolution de votre entreprise.
L’exploitant a également la possibilité d’opter pour la société unipersonnelle. Il peut choisir entre l’entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) et la Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU).
C’est le statut idéal pour ceux qui veulent opérer une séparation entre leur patrimoine personnel et leur patrimoine professionnel. Cela veut dire que vous n’êtes responsable qu’à la limite des apports réalisés dans le capital social. L’autre avantage de ce statut est lié au fait qu’il n’y a pas de limite dans votre chiffre d’affaire. Cela vous offre plus de liberté pour développer votre entreprise.
Cependant, il existe deux inconvénients majeurs. On remarque une lourdeur dans la constitution de la société unipersonnelle, sans compter le fait qu’il faudrait rédiger par ailleurs des statuts.
Deux choix s’offrent au pizzaïolo qui désire ouvrir un camion à pizza : La Société A Responsabilité Limitée (SARL) et la Société par Actions Simplifiée (SAS). L’EURL et la SARL s’apparentent quelque peu à ces deux statuts juridiques. Il n’y a pas une grande différence entre eux en ce qui concerne le formalisme et le fonctionnement.
Vous pourrez par exemple recourir aux services d’un avocat ou d’un conseiller en matière juridique. Cela vous permettra de déterminer le statut juridique adapté à votre profil d’entrepreneur.
Plusieurs obligations incombent à l’exploitant de camion à pizza. Il doit suivre une formation sur l’hygiène et la sécurité alimentaires, respecter les normes relatives à la gestion d’un camion à pizza et disposer d’une licence pour vente de boissons alcoolisées le cas échéant.
Parce que la fabrication de la pizza et sa vente touchent à la sécurité alimentaire, le pizzaïolo doit suivre une formation sur l’hygiène. Il doit suivre un stage HACCP (Hazard Analytics Critical Control Point). Cela signifie en français, l’analyse des dangers et points critiques pour leur maitrise. C’est au cours de ce stage que sont rappelées les règles relatives à l’hygiène et à la sécurité alimentaires.
Sont toutefois exemptés de cette formation, les exploitants ayant trois ans d’expérience professionnelle dans le secteur alimentaire et ayant été responsables de la structure concernée.
Si vous disposez également d’un diplôme de niveau V, vous n’êtes pas également contraint de suivre cette formation.
En outre, si vous travaillez en équipe, il n’est pas nécessaire que toute l’équipe suive la formation HACCP. La présence d’un seul membre à cette formation suffit.
Les règles relatives à l’usage du camion à pizza ont été rappelées à l’étape de l’achat du camion à pizza. Par ailleurs, en vertu du respect de certaines règles sécuritaires, le pizzaïolo est tenu de détenir un extincteur.
Pour s’assurer du respect de ces règles, il s’opère généralement un contrôle inopiné par les services administratifs. En cas d’inobservation de ces règles, les sanctions peuvent varier entre un avertissement, une amende ou une fermeture administrative ou judiciaire.
Par ailleurs, il faut noter que l’exploitant est tenu de souscrire à des assurances professionnelles.
L’exploitant d’un camion à pizza exerce dans le secteur de la restauration, mais il faut reconnaitre qu’il utilise un matériel ou un outil de travail peu ordinaire : Un camion. Si on n’y prend garde, un accident est vite survenu. C’est pour cela qu’il faudra alors souscrire des assurances professionnelles.
Ces différentes assurances peuvent porter sur plusieurs objets :
Pour souscrire une assurance camion à pizza, il est recommandé de recourir aux services d’un courtier en assurance. Ce professionnel a l’avantage de vous faire profiter des meilleures offres disponibles sur le marché.
Généralement le prix d’une assurance professionnelle est influencé par de nombreux critères. On peut citer entre autres :
De toutes ces catégories d’assurance, il faut noter que l’assurance contre les pertes de revenus et l’assurance tous risques sont les plus chères. L’assurance contre la perte de bénéfices est recommandée pour les pizzaïolos qui réalisent de gros chiffres d’affaires.
Ouvrir un camion à pizza ne vous autorise pas à vendre des boissons alcoolisées. Si vous envisagez de vendre des boissons alcoolisées, vous devez dans ce cas, détenir une licence, suivant le type de boissons que vous désirez commercialiser. Cependant, il faut noter que lorsque les boissons ne sont pas alcoolisées, vous n’avez pas besoin de détenir cette licence.
Par ailleurs, s’il s’agit de boissons à emporter, l’exploitant doit également détenir une licence à emporter qui correspond au type de boisson concernée.
Comme vous l’auriez compris, ouvrir un camion à pizza est certes une réelle opportunité d’affaires, mais cela nécessite de respecter plusieurs règles, sans compter le fait qu’il faudrait bien déterminer le budget nécessaire à cette entreprise.
Le prévisionnel financier est en effet une étape capitale dans l’ouverture d’un camion pizza.
Vient ensuite la détermination du statut juridique pour lequel vous pouvez recourir à un conseiller en affaires juridiques. Il faudrait enfin, après l’ouverture de votre entreprise, tout mettre en place pour affiner votre stratégie marketing et se démarquer de la concurrence.