Les boites de nuits drainent chaque weekend des foules de plus en plus nombreuses, venues se divertir, danser, passer un moment entre amis.
Ce sont également des lieux de consommation sur place de boissons alcoolisées.
En vertu d'une législation poussée, il importe que le gérant, le propriétaire et au moins une partie du personnel de la boite de nuit suive une formation adaptée.
Ce qui explique le manque fréquent de qualifications et d’aptitudes pour exercer cette profession.
Le turn over est important : plus de 65% des exploitants actuels exercent depuis moins de 5 ans.
Sécurité, aménagement des accès d'entrée et de sortie, réglementation en matière de consommation, de vente et de stockage des boissons commercialisées, sont autant de contraintes, de questions et de points qui pourraient nuire à votre activité.
La discothèque, même si elle est isolée des habitations voisines, et un établissement complexe, où se mêlent les lois concernant les nuisances sonores, les lois en matière de vente d'alcool sur place et d'autres règles qu'il est délicat de maîtriser.
Le professionnel doit porter un soin particulier à l’accueil et au service.
Il doit comprendre les attentes de sa clientèle et veiller en permanence à ce que sa politique d’animation et de prix y répondent. Le choix du disc-jockey et la gestion du personnel chargé du service et de la sécurité sont primordiaux.
Enfin le professionnel doit avoir des notions de comptabilité et de gestion financière.
Le professionnel doit obtenir plusieurs autorisations :
Celle-ci doit comprendre une étude d’impact réalisée par un organisme professionnel habilité et une certification des valeurs d’isolement acoustique.
Les principaux points de la réglementation professionnelle
Pour être autorisé à ouvrir une boite de nuit ou un night club, il faut effectuer de nombreuses démarches en matière d'hygiène, de sécurité, de sensibilisation aux problématiques liées à la forte consommation d'alcool.
Il faut en outre être en possession d'une licence IV, qui autorise la vente sur place de toute boisson alcoolisées quelle que soit son degré alcoolique.
La multiplicité de ces règles, et des affichages informatifs qui y sont d'ailleurs liés, rend la gestion d'une boite de nuit bien plus complexe que celle d'un bar.
Au moindre défaut de signalétique, au moindre problème lié à une méconnaissance des textes de loi ou des démarches administratives à effectuer,
l'établissement peut faire l'objet d'une amende, voire d'une fermeture administrative.
Les boites de nuits on l’obligation d’acquitter une redevance au titre des droits d’auteurs, proportionnelle à leur chiffre d’affaires, auprès de la SACEM.
Elles doivent respecter les horaires d’ouverture en vigueur au sein de la commune. La fédération professionnelle milite pour obtenir une autorisation d’ouvrir jusqu’à 8h du matin.
La vente de tabac en boite de nuit est autorisée mais l’étalage des produits est interdit. Le prix de vente ne peut excéder 10 à 15% du prix normal et l’approvisionnement doit se faire dans le bureau de tabac le plus proche. Quand il y a un prix d’entrée, les exploitants doivent délivrer un billet avant l’entrée dans la salle.
L’activité d’entrepreneur de spectacles à titre occasionnel est admise dans la limite de 6 représentations par an.
Les employeurs occasionnels d’artistes doivent effectuer une déclaration préalable à la préfecture du lieu de l’animation auprès de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) un mois avant la date.
Les difficultés du secteur ne cessent de s’accentuer sous l’effet de la baisse de fréquentation des établissements (15 à 20% selon les régions) et du durcissement de la réglementation en matière de nuisances sonores qui a touché très durement les établissements de centre-ville.
Malgré les efforts menés depuis quelques années par les professionnels du secteur pour valoriser leur image de marque (opérations d’information et de sensibilisation sur les risques de l’alcool au volant) et pour offrir des prestations de meilleure qualité (complexes multi-salles, soirées à thème…), on constate chaque année un taux élevé de fermetures de boites de nuits .
Outre la concurrence des bars d’ambiance musicale et des soirées étudiantes, les boites de nuits sont confrontées à une évolution des modes de loisirs des jeunes qui constituent leur clientèle cible (70% des clients ont entre 16 et 25 ans).
En effet ces derniers plébiscitent de plus en plus les manifestations moins encadrées de type « rave party » ou « free party » (15% des 20/24 ans les fréquentent).
De plus, dans un contexte économique difficile, les jeunes limitent leur budget loisirs.
Les établissements sont contraints de limiter leurs tarifs tout en augmentant leurs prestations (animateurs à la mode, invités prestigieux, etc.) ce qui nuit à leur niveau de marge.
Dans ce contexte les professionnels du secteur se doivent d’élargir leurs activités en aménageant des bars d’ambiance et des espaces restauration pour élargir leur clientèle en début de soirée.
La qualité de l’accueil est essentielle (catégorisation d’une clientèle type VIP pour valoriser les habitués, consommations offertes, etc.).
Les établissements développent de plus en plus de synergies avec des établissements de loisirs connexes (bars, cinémas, salles de jeux…) afin de créer des lieux de loisirs complets en périphérie de ville.
Les établissements de petite taille sont amenés à disparaître en raison de leur incapacité à répondre aux attentes d’une clientèle très exigeante.
La plupart des nouvelles boites de nuits sont de grandes dimensions (capacité d’accueil supérieure à 1 000 personnes).
Il faut concevoir des locaux susceptibles d’abriter plusieurs salles afin d’attirer des clientèles diversifiées.
La valeur du fonds varie en fonction de son emplacement, du nombre de pistes et de la capacité d’accueil.
Enfin, on doit rester prudent face à la notoriété d’une boite de nuit : les niveaux de fréquentation sont très aléatoires, liés en grande partie à des effets de mode et au bouche-à-oreille.
Les principaux investissements concernent le matériel de sonorisation, d’éclairage et les aménagements.
Le professionnel suit l’évolution de son chiffre d’affaires en dissociant les entrées et les consommations.
Le niveau de fréquentation ne constitue pas un critère très fiable du fait du nombre de billets gratuits distribués de plus en plus fréquemment à l’entrée des boites de nuits.
Elles sont largement concentrées sur 2 soirées, le vendredi et le samedi.
L’essentiel des recettes est constitué par les ventes de boissons. Elles peuvent être complétées, dans les boites de nuits importantes, par la restauration.
Le poste de charge le plus important est constitué par les frais de personnel, suivis des loyers.
Le résultat dépend essentiellement du maintien du chiffre d’affaires.
Les charges de personnel doivent également être parfaitement maîtrisées.
Enfin, il faut que les investissements soient proportionnels à la taille et à la rentabilité de l’établissement.
Les fonds propres doivent représenter 50% des ressources stables.
La trésorerie doit être toujours positive grâce aux paiements comptants des clients et aux délais fournisseurs.
Il faut veiller à ce que les excédents de trésorerie ne masquent pas des difficultés économiques.
Ils ne doivent notamment pas servir à financer des investissements à moyen ou long terme.
Le secteur des boites de nuits est extrêmement risqué. L’évolution des modes de loisirs des jeunes entraîne une diminution de la fréquentation aggravée par un contexte économique difficile.
La profession est très sensible aux évolutions réglementaires en matière de bruit, de sécurité ou de vente d’alcool qui peuvent être fatales aux établissements déjà fragilisés.
La concurrence exercée par les bars d’ambiance musicale rend l’exercice de la profession difficile. Ces établissements captent la clientèle des boites de nuits jusqu’à 1 heure du matin, freinant ainsi le développement des recettes boissons et restauration de début de soirée dans les boites de nuits.
En outre, on assiste à une mutation des modes de loisirs des jeunes, de plus en plus séduits par les soirées moins encadrées de type « rave party » ou « free party ».
Les excédents de trésorerie ne doivent pas être utilisés pour assurer le financement des investissements. Les ressources à long terme (emprunts et capitaux propres dont bénéfices réinvestis) étant souvent insuffisantes, il faut veiller à l’équilibre financier de l’établissement.
La gestion globale manque souvent de rigueur.
Beaucoup de boites de nuits sont trop fortement endettées. En effet, les professionnels ont tendance à sur-investir pour enrayer une baisse de fréquentation.
Cette stratégie est pourtant rarement efficace.
Dans ce contexte, les établissements de grande taille et situés dans des zones de loisirs en périphérie de ville sont les mieux armés pour répondre aux attentes des clients en matière d’accueil et de qualité de service (complexes multi-salles, animateurs renommés…).
Pour toutes ces raisons, il est indispensable de passer une formation, délivrant un permis d'exploitation de débit de boissons pour une durée de 10 ans. De quoi voir venir sereinement.
Cette formation est organisée par des centres spécialisés elle dure deux jours et demi, soit environ 20 heures.
Tous les points conflictuels, les démarches légales, les lois en matière de répression de l'ivresse chez les mineurs sont abordés.
Mieux, le centre de formation gère lui-même les formalités administratives nécessaires à l'obtention du permis.
Une fois cette formation passée, il convient toutefois de la renouveler par périodes de 10 ans, au cours d'une formation simplifiée et réduite à 6 heures, soit une journée.